Après « Regard froissée », voici mon deuxième petit leporello de la série « À yeux clos ». Le fil conducteur du projet reste des interrogations autour de la notion de regard (dans l’œuvre, mais aussi lors de la création, en travaillant notamment par moment à l’aveugle) et de paysage. Ici, le point de départ est le « Regard perdu ».
Comme pour le livre regard froissé, la technique utilisée pour les images est la lithographie (technique d’impression d’un dessin réalisé sur une pierre calcaire).
Et pour le texte, j’ai ressorti les vieux caractères en plomb de l’atelier:
Comme chaque année, l’atelier KASBA vous propose son Kasbarché de Noël, Des gravures et Lithographies originales pour tous les budgets, le tout dans une ambiance conviviale 😉
Méfiez- vous des aubergistes, résistez à la tentation ! Voilà ce à quoi on vous met en garde dans cette légende datant de 1090 née sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle.
Basée sur la version de Santo Domingo de la Calzava ramenée dans ses valises par un Jean-Pierre Lipit baroudeur et habilement revisitée par Anne Versailles, cette édition KASBA reprend les gravures de:
Et nous sommes heureux de vous la faire découvrir, ainsi que d’autres gravures des artistes participants, lors de cette exposition qui se tiendra du 04 au 19 septembre aux Écuries de la Maison Haute à Watermael-Boitsfort.
Écuries de la Maison Haute place Antoine Gilson 3 1170 Watermael-Boitsfort
Je serai présent les jeudis 9 et 16 septembre, de 17h à 20h 😉
Exposition visible du 04 au 19 septembre:
JE & VE: 17h > 20h ME & SA: 13h > 18h DI: 10h > 16h
Vous pourrez notamment y découvrir mon dernier petit livre accordéon « à l’ombre de mon arbre »
Toujours dans la série « à yeux clos » (paysages réalisés en partie les yeux fermés), voici deux nouvelles lithographies en grand format (enfin, 40x60cm, ce qui pour moi représente un grand format ;-)).
En même temps que je confectionnais mon premier petit leporello de la série (et petit est le mot, 8x8cm), je me suis attaqué à deux grandes pierres (mon dos s’en souvient encore) pour réaliser deux nouvelles lithographies monumentales (40x60cm, notez l’exploit).
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Si une partie plus au moins grande du dessin sur la pierre est réalisée à l’aveugle (d’où le titre « à yeux clos »), les réserves de blanc (étape préalable au dessin, qui va venir bâtir l’image) sont réalisées à yeux grands ouverts.
Dans le cas de la première lithographie, la plus foncée, je me suis inspiré, pour placer les blancs, d’une gravure du peintre et graveur Hercules Seghers:
Dans le cas de la seconde lithographie par contre, je me suis inspiré du résultat d’un petit exercice de dessin d’observation réalisé quelques semaines plus tôt:
Première étape, le modèle – réalisation d’un petit paysage de papier
Deuxième étape, le dessin d’observation au crayon
Troisième étape le dessin sur la pierre
Et dernière étape, l’impression
Comparaison: Dessin / lithographie
(faites glisser les petites flèches de gauche à droite pour comparer)
Dès la création de mes premiers leporellos (livres accordéons) en dessin, l’envie m’était venue de répéter la démarche en lithographie.
Il m’a fallut pour ça un peu de temps, tout d’abord pour trouver comment transcrire la démarche en lithographie, faire des essais, et puis un peu de temps aussi pour me motiver à me casser la tête (et peut-être les dents) sur ce projet (où la précision est le maître mot)…
Ce livre (ainsi que d’autres de mes livres) est normalement consultable à labibliothèque de Mons.
Tout d’abord quelques photos de la pierre, avec le premier état du dessin (prêt à être retravaillé), et les nouvelles réserves à la gomme arabique bleue (qui donne un assez beau résultat éphémère).
Suite de la série « à yeux clos ». Après les petits leporellos (dont les dessins ont été réalisés, dans un premier temps, les yeux fermés), voici que le projet se métamorphose quittant le champs du dessin pour celui de la lithographie.
Certains jours, après une longue journée de travail, on sort de l’atelier le moral gonflé à bloc, avec le sentiment d’avoir bien travaillé… c’était mon cas ce jour-là 😉
Voici les différentes étapes d’impression d’une petite pointe sèche sur cuivre (de la série « Carnations » ) imprimée sur les presses de l’atelier KASBA à Bruxelles.
L’encrage
La pointe sèche est une technique de gravure dite en creux; on va, avec une pointe, creuser des sillons dans le métal, et c’est l’encre qui restera dans les creux qui viendra s’imprimer sur le papier… la première action sera, avec de la tarlatane, d’encrer toute la plaque.
L’essuyage
Les prochaines étapes consisteront à enlever les couches d’encre superficielles en laissant l’encre qui est dans les creux. Tout d’abord on enlève le plus gros avec un bout de tarlatane un plus propre.
Magie! l’image apparait!!!
On enlève ensuite la couche plus fine d’encre avec du papier de soie.
Et on fini en enlevant le dernier petit voile d’encre qui reste avec la paume de la main (cette étape, la plus cruciale, s’appelle le paumage).
Une fois la plaque prête, il ne reste plus qu’a l’imprimer 🙂
Séchage du papier
Mais avant de passer sous la presse, il faut sécher le papier (que l’on laisse tremper plus au moins longtemps selon le type de papier).
Il est important que le papier a été mouillé, pour le rendre plus souple et l’aider à venir chercher l’encre qui est dans les creux.
Enfin prêt pour l’impression!
Dernière étape, l’impression! On place la plaque sur le plateau de la presse, le papier sur la plaque, le lange (ou feutre) entre le papier et le rouleau, et on tourne!!!
On peut enfin découvrir le résultat de notre labeur…
La gravure sera ensuite mise à sécher une semaine ou deux entre des cartons et des papiers buvards (pour qu’elle reste bien plate).
Et maintenant, on recommence tout depuis le début! (j’ai fais pour cette plaque 4 impressions) 😀