Notre livre TÔA MOÄ est sorti en décembre dernier, et continue son petit bonhomme de chemin… Dans ce cadre, j’aurai le plaisir de participer à un atelier et une rencontre avec mon ami Stéphane Ebner à la bibliothèque de Wateramael-Boitsfort le jeudi 19 mai…
Jeudi 19 mai 2022
18h30 –Atelier des métamorphoses (adultes – inscription indispensable pour l’atelier)
On vous proposera de confectionner un petit carnet où tout change… métamorphose du texte, métamorphose de l’image, du coq à l’âne ou du mari transi à la cafetière Bialetti !
Renseignements et inscription : bib.francophone@wb1170.brussels ou 02 660 07 94
19h30 – Discussion avec Stéphane Ebner autour de notre livre (ouvert à tous)
Se promenant dans la forêt, les braves animaux ne savent pas que se cache, derrière ces arbres denses, la cabane de la famille Loup.
Atelier proposé à des enfants entre 6 et 8 ans.
S’inspirant d’un atelier riso animé conjointement avec la bibliothèque de Boitsfort (qui a aussi inspiré le livre auto-éditiépromenons-nous), et après avoir réalisé, avec mes élèves de l’École des Beaux-Arts de Wavre, une série de petits loups en vacances, nous avons continué sur le thème du loup en créant des petits « livres-cabanes ».
Chaque élève a reçu une feuille pliée en deux. Je leur ai demandé d’y dessiner, des deux côtés, une forêt en bichromie (ce qui veut dire qu’ils ont dû choisir deux couleurs pour faire tous les arbres):
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Ils pouvaient aussi y ajouter les animaux de leur choix:
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Ensuite, il a fallut les plier et les découper (vous retrouvez les instructions de pliage dans l’article « promenons-nous« ) afin de créer le petit livre-cabane.
À l’extérieure la forêt, et à l’intérieur…
La cabane tout confort du loup 😉
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Et maintenant les loups, revenus de leurs voyages, peuvent paisiblement recouvrer leurs pénates et savourer un repos bien mérité 🙂
Promenons-nous est un petit projet de livre publié en partenariat avec la bibliothèque de Watermael-Boistfort…
Vous vous souvenez de Simone, le risographe de la bibliothèque de Watermael-Boitsfort? Si non, cliquez ici pour faire sa connaissance 😉
Dans le prolongement de cet atelier réalisé avec les enfants, j’ai eu la chance de pouvoir réaliser moi aussi mon petit livre.
Voici Alexia (une stagiaire qui m’a été d’une précieuse aide) aux côtés de Simone.
La risographie permet d’imprimer avec des couleurs pures, première étape, impression en bleu roi:
Ensuite, seconde couleur, le rose fluo:
On obtient une impression A3, il va falloir maintenant plier et couper suivant les instructions suivantes:
Voici le résultat, un petit livre qui peut tenir debout (avec à l’extérieur la forêt, et à l’intérieur la cabane du loup à personnaliser), et qui peut aussi se replier pour devenir un vrai petit livre 😉
Partant d’une part d’une réflexion sur la notion d’utopie, et d’autre part du très beau livre « Le Pays Incroyable » de Norman Messenger, nous avons créé, avec les enfants, une série d’atlas vous invitant à un voyage des plus singulier.
Atelier réalisé en 2017 avec des enfants entre 6 et 12 ans.
1- Le Pays Incroyable
« Le jour où j’ai découvert l’île Incroyable, j’étais en mer, à caboter tranquillement sur mon bateau, quand m’apparut soudain une terre spectaculaire que je n’avais jamais vue auparavant. Surpris et fasciné, j’éprouvai l’irrésistible besoin de m’en approcher pour en savoir plus.
À peine avais-je posé le pied sur l’île que je tombai immédiatement sous son charme. Aucun endroit au monde ne ressemblait à celui-ci. Les arbres, les plantes, les créatures et les gens étranges qui la peuplaient défiaient l’entendement. Il fallait sans délai que j’explore et étudie cet endroit incroyable et que j’en consigne les particularités. »
Ainsi commence l’étonnant carnet de voyage imaginaire appelé « le pays incroyable », écrit et illustré par Norman Messenger et édité en français aux éditions Seuil jeunesse (2012). Composé de doubles pages à rabats construites comme les planches naturalistes des voyageurs des siècles passés, Norman Messenrger nous y décrit, avec force détails, les richesses du pays Incroyable (île dotée de jambes et donc capable de se mouvoir seule dans l’océan).
On y découvre entre autre son habitat : des maisons toutes différentes et colorées faites de briques et de bois fournis par l’Arbre-Brique et l’Arbre-Étourdi:
Sa flore et de sa faune, avec l’Arbre-à-Pâtes, l’Arbre-Chocolat, la Fine-Anguille-Frustrée ou le Poisson-à-Grosse-Bouche:
L’on y rencontre un extraordinaire verger-potager, aux légumes spectaculaires et succulents (d’après l’auteur), l’étonnante Vache-Double-Crème ou l’Arbre-à-Voiles, idéal pour filer le long des côtes:
Et l’on y parcourt aussi les lieux remarquables, comme La Montagne-de-Livres, les Montagnes-Noires-qui-font-peur:
Il a fallu tout d’abord décider de qui faisait quoi. Par groupe de deux ou seuls les enfants on dû choisir le thème de la planche qu’ils allaient illustrer, soit en s’inspirant de thèmes pris dans le livre (le village, le pré fleuri, le lac magique etc.) ou alors en inventant leur propre thème (le zoo, le château fort des ours, le jardin d’horreur des princesses, etc.).
Ensuite, en utilisant la technique du collage, ils ont commencé leurs premières recherches:
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3- Les encyclopédies:
Et enfin, en s’inspirant des collages, les enfants se sont attelés à la réalisation des planches finales.
Chaque groupe a, au bout de compte, conçu sa petite encyclopédie d’une île imaginaire, dont chaque enfant a reçu son exemplaire.
Voici le compte rendu d’un atelier BD que j’ai réalisé avec mes élèves en 2016. Attention, apprêtez-vous à faire les rencontres de Jean-Claude Banana (le fameux tueur en série), de Pauline Watson (l’agent secret qu’on ne présente plus), ou encore de Raymonde, l’effroyable tueuse à gage…
Pour créer une continuité entre les différentes planches des enfants, sans devoir créer pour autant un récit collectif, nous nous sommes inspirés du même procédé cyclique que Winsor Mc Cay (1869-1934) utilise dans sa BD culte « Little Nemo in Slumberland:
Pour celles et ceux qui ne verraient pas, chaque planche commence toujours par Little Némo dans son lit à l’heure du coucher , et finit par son réveil abrupt en dernière case.
Et comme il est important dans une BD d’avoir du mouvement, des personnages qui ne sont pas trop statiques, nous sommes aussi partis du travail d’étude du mouvement d’Eadweard Muybridge .
Pour commencer, chaque groupe a dû choisir un personnage, lui trouver un nom et un métier.
On a eu par exemple:
Pauline Watson, l’ingénieuse agent secret.
Jean-Claude Banana, redoutable tueur en série recherché par toute les polices du monde entier.
La terrible Raymonde. Pourquoi « terrible »? Car sous ses faux-airs de petite mamie gâteau se cache en réalité une tueuse à gage (et non à gaz, comme l’avait compris Martin).
Et nous terminons par le fier explorateur Jonathan Frankenstein.
Après avoir dessiné une première fois leurs héros, et en s’inspirant du travail de Muybridge (voir plus haut), je leur ai demandé de mettre ces personnages en mouvement:
Après avoir choisi en groupe un personnage, son nom, son « métier », et la situation dans laquelle il était empêtré, et après avoir aussi fait des recherches sur le mouvement, chaque enfant a enfin pu créer sa propre planche.
Voici quelques résultats (vous constaterez aussi que pour égayer la lecture nous avons agrémenté le fanzine de quelques jeux et publicités 😉 ):
1- Raymonde, tueuse à gage
Une nouvelle mission pour Raymonde! La voici qui part à la recherche de sa future victime.
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2- Jean-Claude Banana, tueur en série
Arpentant un étrange bâtiment, Jean-Claude va de porte en porte, traversant des pièces et faisant des rencontres on ne peu plus étranges, afin de trouver la sortie ou, une nouvelle victime.
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3- Pauline Watson, l’ingénieuse agent secret.
Prisonnière des ennemis de la nation, Pauline essaie de s’échapper d’une prison hautement surveillée.
Agatha Dekonijn est une inventrice belge, née en 1911 dans le banlieue de Gand. Nous avons travaillé à partir d’une de ses inventions, voici son histoire (les créations des enfants se trouvant après).
Enfance d’une fille prodige
Fille aînée d’une famille de quatre filles on la retrouve ici en bas (tout à droite) avec ses trois sœurs (déguisées pour le carnaval en lapin, konijn voulant dire lapin en néerlandais) et leur père August Dekonijn.
La première invention
C’est épaulée de sa sœur Élisabeth, qu’Agatha s’est très rapidement intéressée à chercher les inventions qui pourraient faciliter la vie de tous et toutes.
On les retrouve ci-dessous dans la cuisine d’Élisabeth en train de mettre au point la première invention qu’elles commercialiseront:
La friteuse à frites rondes qui ne connut malheureusement pas, sans doute à cause de son volume encombrant, le succès escompté.
Une longue traversée du désert
Mais ne se décourageant pas devant cet échec, Agatha et Élisabeth ne cessèrent de chercher et d’innover.
Par exemple, ci-dessus, le cartable estival, autre flop malheureux (les deux sœurs n’ayant pas pensé qu’il n’y avait pas école en été, et que de toute façon il pleut tellement souvent en Belgique, même en été, qu’on n’était jamais à l’abri de mouiller ses livres scolaires).
Autre invention, les couteaux musicaux, permettant au milieu du repas de pousser la chansonnette.
N’oublions pas non plus la robe spectacle, une robe électrique (innovante pour l’époque) permettant d’offrir à ses convives un spectacle son et lumière inoubliable.
Les débuts d’un succès tant attendu
C’est avec leur invention visionnaire, le lance bibelots, que les deux sœurs commencèrent à connaître les joies du succès.
L’invention qui changea leur vie
Et puis c’est surtout une autre innovation qui projeta les deux sœurs Dekonijn au devant de la scène.
C’est en effet dans les année 70 qu’elles eurent l’idée géniale d’inventer un objet que, trop heureux de trouver enfin une utilité à leurs enfants, des parents par millions s’arrachèrent à travers le monde:
Le chapeau Balai !
Un œil toujours tourné vers le ciel
Une des grandes passions d’Agatha, et ce depuis sa prime enfance, était l’aviation. Elle ne put donc, en bonne inventrice, s’empêcher d’essayer de créer sa propre machine volante.
Vous avez ci-dessous sa première expérience, un avion en bois construit pour son neveu.
La machine, trop lourde, ne vola malheureusement pas plus de trois minutes, envoyant le pauvre neveu non pas dans les airs, mais bien à l’hôpital pour trois mois.
Ne se décourageant pas, Agatha imagina aussi une autre machine volante, mais dont nous n’avons malheureusement gardé aucune image (seulement quelques descriptions d’un journaliste dans une revue de l’époque).
On a donc fait une « dictée » en dessin. J’ai décrit la machine, les enfants la dessinant au fur et à mesure.
Voici quelques résultats :
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Et puis leurs reproductions en 3D:
(Vous l’aurez remarqué, certaines bêtes étranges échappées de l’île du Dr Von Binghen se sont mêlées aux machines volantes, mais ça c’est une autre histoire).
Voici un cours que j’ai proposé il y a quelques années déjà à mes élèves ados (11-12ans) de l’École des Beaux-Arts de Wavre… En partant du thème de la parodie, nous avons revisité quelques romans photos on ne peut plus vintage…
1 – La parodie
Il était important tout d’abord de bien saisir ce que l’on entend par « parodie », nous avons donc commencé par quelques petits exemples. Et rien de tel qu’une couverture de cette bonne vieille Martine pour bien faire comprendre de quoi on parle 😉
Autre exemple de parodie qu’ils avaient à l’époque adoré, « Pamela », un feuilleton radiophonique à l’eau de rose infesté par un virus poético-trash, par Sebastian Dicenaire (à découvrir en cliquant ici).
La consigne étant de simplement venir y recréer des dialogues parodiques. Malheureusement, malgré des fouilles archéologiques pour préparer cet article, je n’en ai retrouvé que quelques-uns que voici:
3 – Bonus
Ce travail sur le roman photo et la parodie était le préambule à la création de petites BD… Ici aussi je n’en ai malheureusement retrouvé que deux, tout d’abord une petite plage de pub 😉
Vous vous souvenez de la Classe de Mme Sophie, de Brigitte l’accompagnatrice, de Noémie la bibliothécaire et surtout de Simone le risographe? Si non, cliquez ici pour une petite séance de rattrapage.
Et si oui, alors voici la suite de nos aventures!
Après avoir confectionné la cabane du loup, nous nous sommes attelés, toujours dans le cadre de la Zinneke parade, à la réalisation des portraits de loup.
Simone se reposant après une bonne matinée de travail.
Vous vous rappeler peut-être, Simone imprime en trois couleurs, avec pour chaque couleur un passage dans la machine, et avant ça le remplacement de la cartouche d’encre (avant d’imprimer en rose, il faut mettre la cartouche rose, en jaune la cartouche jaune, etc.).
Il nous faut donc créer un dessin par couleur.
La matrice: ici une image tirée de la forêt de la semaine passée
L’impression: sa transformation en rose par la machine
Les enfants ont, par groupes de deux ou trois, créé pour chaque portrait, à l’aide de papier calque, les trois matrices (une par couleur) en essayant de réfléchir à la superposition et au mélange des couleurs.
On a utilisé du papier découpé, des crayons, des marqueurs. La couleur n’a ici aucune importance, ce qui compte c’est l’intensité. Si on dessine avec une couleur foncée ou du noir sur notre calque qui sera la couche de rose par exemple, on obtiendra un rose dense. Par contre si on utilise une couleur claire ou un gris, le rose sera moins dense, plus clair.
2- l’impression
Assez de blabla technique, place aux résultats!
Voici tout d’abord les différents portraits de loups des enfants:
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Et celui de Mme Sophie et de Brigitte:
Et maintenant, on joue un peu, et on mélange tout!